Le Real Madrid trébuche : promesses de jeunesse et héritage du maillot mis à l’épreuve par le nul d’Al-Hilal
La campagne du Real Madrid pour la Coupe du Monde des Clubs 2025 s’est ouverte sur un match nul 1-1 contre les champions saoudiens d’Al-Hilal au Hard Rock Stadium de Miami. Malgré une possession de balle dominante, l’équipe de Xabi Alonso manquait de dynamisme sans Kylian Mbappé, grippé. Une absence flagrante qui a souligné sa dépendance à la superstar française et offert à Al-Hilal un atout tactique. Ce résultat a mis en lumière à la fois les talents émergents et les faiblesses persistantes du club le plus titré d’Europe.
▶️ Perturbation stratégique et résilience d’Al-Hilal
Le chaos d’avant-match a favorisé les outsiders. Hilal est entré en jeu, handicapé par les blessures, notamment par la perte de son attaquant Aleksandar Mitrović, auteur de 40 buts, un coup dur que l’entraîneur Simone Inzaghi a qualifié de « handicap dévastateur ». Le remaniement du Real Madrid s'est avéré tout aussi perturbateur. L'absence de Mbappé a contraint Alonso à aligner Rodrygo en faux neuf aux côtés du jeune Arda Güler, pour sa première titularisation officielle. Si la volée de Jude Bellingham en fin de première période (42e) a récompensé la domination initiale, Al-Hilal a exploité le flanc gauche reconfiguré du Real. Le jeune défenseur néerlandais Jorrel Hato, qui effectuait ses débuts madrilènes à la place de Mendy, blessé, a été surpris hors de position sur l'égalisation de Salem Al-Dawsari (67e), une copie conforme de son but en Coupe du monde contre l'Argentine.
▶️ Échecs tactiques et non-appels controversés
La seconde période s'est transformée en bataille d'ajustements. Alonso a fait entrer Brahim Díaz pour débloquer la défense compacte d'Hilal, mais les Saoudiens ont brillamment absorbé la pression grâce à la distribution du milieu de terrain Ruben Neves. La frustration du Real a atteint son paroxysme lorsque Bellingham a été victime d'une faute d'Ali Al-Bulaihi dans la surface (78e), faisant écho à un incident controversé survenu lors de la demi-finale de la Ligue des champions 2023 contre Manchester City. Le silence de la VAR a suscité la colère des joueurs et du président Florentino Pérez, qui observaient la rencontre avec un air sombre depuis les tribunes après avoir assisté à l'entraînement d'avant-match. Ce match nul a fait écho aux inquiétudes concernant l'efficacité du Real face à des adversaires en retrait, un thème récurrent depuis le départ de Karim Benzema.
▶️ Symbolisme dans l'ombre
Au-delà de la tactique, ce match a résonné dans la culture du football. En portant le maillot blanc emblématique du Real Madrid, Hato, 18 ans, portait l'héritage de l'équipe pionnière d'Alfredo Di Stéfano, qui a mondialisé la légende du club dans les années 1950. Les maillot foot pas cher bleus d'Al-Hilal, quant à eux, symbolisaient l'audace du projet footballistique saoudien : leurs performances disciplinées prouvent que les clubs du Moyen-Orient imposent désormais le respect au-delà de leurs moyens financiers. Pour Pérez, voir des talents issus du centre de formation comme Hato et Güler hériter de cette étape correspond à l'identité du Real : une fusion de recrues galactiques et de détermination locale.
▶️ Croisée des chemins dans le groupe A
Le tirage au sort ouvre grand le groupe A. Le Real doit maintenant composer avec les Mexicains de Pachuca (22 juin) et le RB Salzbourg (26 juin), ce dernier les ayant battus en phase de groupes de la Ligue des champions cette saison. Après la victoire 2-1 de Salzbourg sur Pachuca plus tôt, Madrid occupe la deuxième place à la différence de buts. Alonso a reconnu l'urgence : « Nous avons contrôlé le ballon, mais nous avons perdu le contrôle du match. Chaque match ici est une finale.»
Conclusion : Le poids du maillot blanc
Historiquement, les plus grandes équipes du Real Madrid ont su transformer l'adversité en triomphe. Les vainqueurs de l'UCL 1998 ont surmonté l'humiliation de la phase de groupes pour soulever le trophée, tandis que la dynastie de Zinedine Zidane (2016-2018) a souvent sauvé des points malgré des difficultés similaires. L'équipe actuelle doit faire preuve de cette résilience. Alors que Mbappé est presque remis en forme et que des vétérans comme Toni Kroos font leur retour, les maillot Real Madrid restent chargés d'espoirs. Leur réponse face à Pachuca ne se contentera pas de façonner ce tournoi ; elle pourrait bien marquer le dernier chapitre d'Alonso au Bernabéu. Pour l'instant, le message est clair : dans cette nouvelle Coupe du Monde des Clubs, aucun titre ne reste invaincu.